Les banques américaines perdent 70% de leurs bénéfices. Pourquoi les économistes ne s'inquiètent-ils pas? | beconomiste

Les données publiées mardi dernier sur la baisse des bénéfices des banques américaines 

Les données publiées mardi dernier sur la baisse des bénéfices des banques américaines de près de 70% - pour atteindre 18,5 milliards de dollars au premier trimestre 2020 - n'ont pas constitué une nouvelle inquiétante pour de nombreux économistes américains.

Bien que plus de la moitié des banques américaines aient annoncé une baisse de leurs bénéfices et que 7,3% des banques n'ont pas enregistré de bénéfices, les analystes économiques ont estimé que l'actualité était attendue et même justifiée compte tenu des fluctuations de l'économie américaine en raison des effets de la fermeture économique suite à la propagation de l'épidémie de Covid-19.

"Ce que nous avons vu est une traduction littérale des mécanismes de gestion du secteur bancaire face à des crises économiques majeures", a déclaré Shariq Othman, expert financier à la Washington Analytica Corporation dans la capitale américaine, sur Al-Jazeera Net.

L'expert, qui avait travaillé pendant plus de vingt ans dans un certain nombre de grandes institutions financières, a expliqué ce mécanisme en disant: "Lorsque la banque s'attend à ce que la performance des sociétés débitrices faiblisse, elle prend l'initiative de réduire les attentes et d'annuler les fonds qui devraient être récupérés auprès de ces sociétés pendant un certain nombre de mois accompagnant l'état de déclin économique, et paie Cela est dû à la baisse des bénéfices des banques. "

Cela est suivi par une baisse des attentes des banques en matière de bénéfices, mais pour une période temporaire liée aux causes persistantes de la détérioration économique générale qui affecte les performances des sociétés débitrices de ces banques, et la situation du secteur bancaire varie en fonction de la crise économique pendant la crise financière de 2008-2009. 

Selon l'expert financier international Mohammed Al-Arian, la crise actuelle à laquelle les États-Unis et le monde sont confrontés n'est pas liée au secteur financier. La crise actuelle est économique, contrairement à la situation où plusieurs banques et institutions financières se sont effondrées lors de la crise précédente.

Al-Arian estime que les constantes du système financier mondial, y compris les banques, sont stables malgré la récession économique aux États-Unis.

Les valeurs bancaires sont en hausse 

Les rapports du gouvernement sur les bénéfices des banques ne se sont pas reflétés négativement dans la valeur des actions des grandes banques américaines, qui ont enregistré une augmentation de 1,2 billion de dollars (ou 8,5%) des dépôts au cours du premier trimestre par rapport aux trois mois précédents.

Les actions de Bank of America ont augmenté de 8% au cours du dernier mois, passant de 23 $ par action le 18 mai à 25 $ mercredi dernier.

Quant aux actions Citibank, elles ont bondi de 17% au cours du dernier mois, passant de 45 $ le 18 mai à 53 $ à la Bourse de New York.

Les actions de Morgan Stanley ont bondi de 18%, passant de 40 $ le 18 mai à 48 $ mercredi. GB Morgan a bondi de 10% le mois dernier à 99 $ par action, et a commencé le 18 mai avec quatre-vingt-dix dollars par action.

Bonne nouvelle économique 

Plusieurs facteurs ont conduit au début de signes d'amélioration de l'économie américaine, qui souffre toujours de l'impact de la fermeture, qui a paralysé la vie économique en raison de la pandémie de Covid-19. 

Les données du ministère du Commerce pour mai indiquent que le secteur des ventes au détail a augmenté de 17,7% dans un grand bond positif indiquant le début du retour de la confiance des consommateurs, le mois dernier ayant vu le nombre de demandes de prestations de chômage diminuer pour la première fois depuis le début de la propagation du virus.

Malgré le nombre de chômeurs atteignant quarante millions d'Américains, l'expert financier Sharif Othman pense que le pire est devenu derrière nous en ce qui concerne le marché du travail aux États-Unis, et il s'attendait à ce que cela se reflète sur le reste de l'économie dans les semaines et les mois à venir.

 "Un vaccin efficace ou vaccinal pour arrêter la propagation du virus Covid-19 contribuera à accélérer l'amélioration dans les coins de l'économie américaine", a-t-il déclaré.

Source : La chaîne Aljazeera 
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